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Rapport SIIPS 2024 : gros plan sur les progrès réalisés par l’Afrique en matière de paiements numériques inclusifs

20 novembre 2024

Accra, Ghana — 20 novembre 2024 — Alors que l’Afrique poursuit sa transformation numérique, le Rapport SIIPS 2024 — lancé aujourd’hui à Accra en partenariat avec AfricaNenda, la Banque mondiale et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (« CEA ») — met en lumière l’extraordinaire croissance des systèmes de paiement instantané (« SPI ») à travers le continent et analyse leur impact sur l’inclusion financière.

Avec 31 SPI en activité dans 26 pays et 27 autres nations qui s’apprêtent à lancer leurs propres systèmes, ce rapport dresse le portrait d’un écosystème financier en évolution rapide extrêmement prometteur pour les communautés africaines mal desservies. En tout juste cinq ans, les transactions traitées par les SPI en Afrique ont bondi de 37 % en volume et de 39 % en valeur. Cette croissance reflète une tendance plus large de l’adoption des paiements numériques, portée par la pénétration accrue de la téléphonie mobile, l’innovation des fintechs et le support réglementaire.

Cependant, bien que les SPI atteignent un plus grand nombre de personnes, aucun système n’est pleinement parvenu au stade de l’inclusivité mature. Pour ce faire, il leur faut prendre en charge un large éventail de cas d’utilisation des paiements numériques et être accessibles à tous, abordables et centrés sur des mécanismes de recours transparents pour les consommateurs. Les femmes et les autres groupes vulnérables se heurtent encore à des obstacles à l’adoption des paiements numériques, en raison de préoccupations liées à la sécurité, à la fraude et à la fiabilité du réseau. Le rapport rappelle certes que des progrès significatifs ont été réalisés, mais que l’inclusivité financière totale reste un défi. Les mécanismes de recours pour lutter contre la fraude et les problèmes de protection de la vie privée restent des lacunes critiques. Cela est particulièrement vrai pour les groupes vulnérables tels que les femmes, qui continuent de faire part de leur sentiment d’insécurité lorsqu’elles utilisent les plateformes de paiement numérique.

« AfricaNenda et ses partenaires appellent à un effort collectif pour développer les SPI et apporter des solutions qui répondent aux besoins de chaque citoyen, en particulier ceux vivant dans des zones rurales et mal desservis. L’objectif est d’assurer l’inclusion financière universelle à l’horizon 2030, une vision qui pourrait être concrétisée si les 27 initiatives de SPI prévues sont mises en œuvre avec succès », a déclaré le Dr Robert Ochola, PDG d’AfricaNenda.

Pour élaborer ce rapport, AfricaNenda a tenu compte de multiples sources de données, y compris les réponses aux enquêtes auprès des opérateurs de SPI et des banques centrales, un inventaire complet des SPI à travers l’Afrique, ainsi que des études de marché menées dans cinq pays (Algérie, Éthiopie, Guinée, Maurice et Ouganda). Enoutre, des entretiens avec des experts de tout le continent, ainsi que des études de cas détaillées sur les systèmes en place en Afrique du Sud, à Maurice, en Tanzanie et au Zimbabwe, offrent une vision nuancée des tendances, des obstacles et des opportunités qui caractérisent les SPI en Afrique. La compilation de toutes ces informations permet d’appréhender l’évolution globale du paysage des paiements numériques et les défis majeurs qui sont encore à relever pour parvenir à une inclusion financière totale.

« L’accès à des paiements numériques sûrs, à faible coût et efficaces peut contribuer à transformer des vies et à éliminer les disparités femmes-hommes dans le domaine des finances. Cela permettrait également de rendre les populations des marchés émergents plus résilientes financièrement et de favoriser la croissance de l’économie numérique et l’accès au capital pour les petites entreprises et les femmes », a déclaré Jean Pesme, Directeur, Pôle mondial en finance à la Banque mondiale, avant de poursuivre : « Comme le montre le Rapport SIIPS 2024, les pays de la région Afrique ont accompli des progrès remarquables en matière de systèmes de paiement rapide. Cependant, il reste encore beaucoup à faire, sur les fronts de la prise en charge de nouveaux cas d’utilisation, de la promotion des fintechs et de l’implication du secteur privé. Dans le cadre de son accompagnement financier et technique et par le biais du projet FASTT, la Banque mondiale aide les pays à réaliser le potentiel de transformation des systèmes de paiement rapide, en apprenant les uns des autres et en insufflant le changement pour répondre aux demandes du marché. »

« La CEA s’est engagée à travailler en partenariat avec AfricaNenda et les principales parties prenantes pour aider les États membres à mettre en place des systèmes de paiement fiables, interopérables et instantanés. Cette collaboration répond à la demande croissante de systèmes de transaction fluides, favorisant l’intégration économique et l’inclusion financière à l’échelle du continent. Il est également question de faire progresser de manière significative des cadres tels que la Zone de libre-échange continentale africaine (« ZECLAf »), tout en s’alignant sur l’Agenda 2063 de l’Union africaine en faveur d’une Afrique intégrée. Le Rapport SIIPS est une contribution précieuse, offrant les informations les plus récentes et précises qui guident les progrès vers ces objectifs ambitieux. » — Stephen Karingi – Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce de la Commission économique pour l’Afrique.

L’édition 2024 du Rapport SIIPS met en évidence plusieurs opportunités d’accélération des progrès, qu’il s’agisse de stimuler l’innovation par l’octroi d’agréments aux fintechs, de s’attaquer aux disparités entre les sexes ou de veiller à ce que chaque pays ait accès à un SPI national. De plus en plus de pays mettent en place la couche « paiement » de leur infrastructure publique numérique. On observe alors une dynamique croissante enfaveur de paiements transfrontaliers fluides dans toute l’Afrique, grâce à un réseau de systèmes de paiement instantanés, inclusifs et interconnectés.

Pour plus d’informations sur le Rapport SIIPS 2024, y compris des analyses basées sur des données, des études de cas et des entretiens avec des experts, rendez-vous sur www.africanenda.org/siips2024.


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